Réponse pharmaceutique au choléra

Clinique

Début des symptômes

Après la période silencieuse d'incubation, le début des symptômes est brutal et marqué par des nausées, des vomissements, une diarrhée profuse et des crampes abdominales. Les selles ressemblent à de l'eau de riz et contiennent du mucus, des cellules épithéliales et beaucoup de vibrions.

Les pertes en eau (plusieurs litres par jour) et en électrolytes entraînent déshydratation, collapsus circulatoire, acidose et anurie.

En l'absence de traitement, dans ces cas sévères, la mort survient en 2 à 5 jours dans environ 50% des cas

Evolution clinique

Le choléra évolue souvent sous une forme mineure (simple entérite) et, surtout, il y a de nombreux porteurs sains de vibrions cholériques en zone endémique.

L'évolution clinique est aggravée si le patient a pris des anti acides, s'il est gastrectomisé ou s'il y a ingestion massive de vibrions.

Les troubles digestifs entraînent fatigue, soif, crampes musculaires, hypothermie, perte de poids rapide et collapsus cardiovasculaire.

Remarque

Environ 80% des personnes infectées sont asymptomatiques, c'est à dire « porteurs sains » du bacille. Sur les 20% des patients qui développeront la maladie, 80% seront des cas bénins ou de gravité modérée et 20% des patients présenteront des signes de déshydratation grave.

Savoir alerter

Il faut savoir suspecter les premiers cas qui permettront de lancer l'alerte, acte extrêmement important qui permettra de prévenir des conséquences sanitaires graves, mais aussi d'avoir un contrôle sur les répercussions sociales, économiques et politiques.

Il faut savoir alerter, au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.

Les signes qui doivent faire penser à un cas de choléra

Quelques signes doivent faire penser à un cas de choléra :

  • Diarrhée importante sans fièvre

  • Diarrhée liquide

  • Déshydratation rapide

  • Décès d'adulte : « une diarrhée qui tue un adulte est le choléra ».

Pour le (s) premier (s) cas il est nécessaire d'obtenir une confirmation biologique. Il faut donc qu'un laboratoire reconnu fasse les examens biologiques nécessaires qui permettront de confirmer le diagnostic d'espèce (Vibrio cholerae) ; le diagnostic de sérogroupe (O1) et de sérotype (Inaba), puis de vérifier la sensibilité aux antibiotiques courants.

Vous devez vous-même, si vous êtes habitué, ou un technicien de laboratoire, effectuer un prélèvement de selles ou vomissements, ou un écouvillonnage rectal et le faire parvenir (avec toutes les précautions nécessaires) au laboratoire le plus proche ou au laboratoire de référence en demandant une confirmation du diagnostic soupçonné de choléra. Pour le transport, la méthode conseillée est le transport sur papier buvard (Annexe 1).

Rappel

Rappelons qu'il ne faut pas évacuer un cas suspect de choléra (ce qui risque d'étendre l'épidémie) il faut rendre compte, faire un prélèvement et alerter.

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