La rentabilité du trafic de médicament semble être relativement importante comparativement aux autres trafics comme la prostitution ou la drogue. Concernant la vente par internet notamment, la Fédération Internationale de l’Industrie du Médicament (IFPMA) a évalué que la contrefaçon d’un « blockbuster » (médicament générant un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars pour le laboratoire) peut générer un bénéfice de l’ordre de 500 000 dollars pour un investissement initial de 1 000 dollars.
En dehors de la convention MEDICRIME, signée à ce jour ratifiée par 19 Etats, aucune loi internationale ne punit la falsification de médicaments. Les définitions et les lois en vigueur sont floues, incohérentes et de mise en application difficile. Même en cas de constat avéré de mauvaise qualité, la preuve de la fraude étant difficile à établir, les systèmes judiciaires sont peu efficaces, et les peines encourues ne sont pas dissuasives.
Du coup, ni les producteurs ni les trafiquants ne craignent les poursuites, ce ratio rentabilité élevée / risque pénal faible rendant au contraire ce trafic très attractif.